Petit rappel historique et législatif:
La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains) a été votée en décembre 2000, il y a déjà 17 ans.
Entre autres dispositions, elle prévoit dans son article 55, que les Communes doivent disposer d'un certain pourcentage de logements sociaux, selon leur taille. Les Communes déficitaires doivent combler leur retard progressivement afin qu'en 2025 les Communes de plus de 3.500 habitants puissent afficher une part de 20 % de logement social dans leur parc immobilier.
Pour arriver à cet objectif, la Loi a largement laissé aux Communes le temps de se retourner. Elle a prévu un bilan de suivi tous les trois ans pour évaluer la progression vers cet objectif. Personne n'est donc pris au dépourvu.
Depuis quelques années déjà, les communes en retard sur leurs obligations se sont vues notifier des pénalités financières, d'abord des sommes théoriques qu'elles devaient obligatoirement utiliser pour de l'investissement social, sauf à perdre totalement ces ressources.

Si la Commune n'établit pas ce Contrat de Mixité Sociale, elle s'expose à une aggravation des sanctions de la part de l'État. La pénalité financière annuelle sera multipliée par 2,5 et la Commune sera mise sous tutelle administrative du Préfet qui récupère alors les principales prérogatives du maire en matière d'urbanisme. Cette situation est officiellement traduite par la mise de la Commune « en état de carence ».
(à suivre. Prochain billet demain)
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