jeudi 30 novembre 2017

Saint-Pierre (6/8) : Pour le maire: refus de toute évolution, refus de consulter la population

Mais que pourrait-on imaginer pour l'avenir de l'église Saint-Pierre? 

L'idée serait donc de désacraliser l'édifice, de garder le bâtiment et de donner à l'édifice une nouvelle fonction dans de la commune, à travers laquelle serait préservée la mémoire du monument. On peut imaginer en particulier de transformer la chapelle en une salle qui accueillerait les expositions et manifestations artistiques régulièrement organisées dans la commune par les artistes et peintres franquevillais qui doivent actuellement être hébergées dans le hall de la mairie ou dans les salles Bourvil ou Ragot dans des conditions peu favorables à leur mise en valeur.


Ce que la commune de Bois-Guillaume a réussi à faire avec la chapelle du Carmel, abandonnée et promise à la démolition, est une parfaite réussite 

C'est aussi le choix qui avait été retenu quelques années plus tôt pour la chapelle Saint-Julien au Petit-Quevilly... Vingt ans après, elle accueille régulièrement des expositions temporaires, des concerts et constitue un pôle d'animation au milieu de la cité.  

Que penseraient les Franquevillais.e.s d'une telle orientation pour la chapelle Saint-Pierre ? 
Nous avons demandé en Conseil municipal de réaliser une consultation citoyenne auprès des habitants. Les responsables des associations artistiques et culturelles de la commune y sont d'ores et déjà favorables! Aujourd'hui, pour le maire, il n'en est pas question.  "On lui a confié les clé du camion pour 6 ans", c'est "Circulez, y'a rien à voir".

mardi 28 novembre 2017

Saint-Pierre (5/8) : Le coût de la reconstruction

Question sur le blog: "Où en est-on aujourd'hui du coût de cette opération ? Qui va payer ?"

Lors de l'examen du budget prévisionnel 2017, le coût global de l'opération était annoncé autour de 280.000€ hors-taxes ce qui représentait un coût pour la commune de 348.000€ (parce qu'il est plus honnête d'annoncer le prix qui sera effectivement payé par la collectivité c'est-à-dire par les franquevillais).

Après le résultat des différents appels d'offres, lors du Conseil municipal du 28 septembre 2017, le maire satisfait, ramenait le coût global de l'opération à 240.000€ hors-taxes, Soit quand même 290.000€ TTC.

Pour ce qui me concerne, je consulte chaque semestre le Grand Livre de la comptabilité communale ce qui me permet de connaître les sommes exactement payées et aussi de rattacher au projet des dépenses qui lui sont liées, mais que curieusement le maire a tendance à oublier : il en est ainsi des études préalables nécessitées par le projet ou sa mise en oeuvre. En 2016 et au premier semestre de 2017, ce sont ainsi 34.940€ euros qui doivent être ajoutés à la facture prévisionnelle des travaux.

Côté recettes, le maire fait allusion à des subventions possibles du Département et de la Région : si c'est le cas elles apparaîtront en recettes dans la comptabilité communale et j'en rendrai compte, mais les chiffres avancés par Philippe LEROY m'apparaissent très élevés. Comme je l'ai rappelé dans un précédent billet, certaines subventions ne peuvent pas être sollicitées pour un édifice non classé à l'IMH.

Côté recettes aussi, on s'étonne que le maire n'aie pas ouvert une souscription qui aurait permis au public, croyant ou non, de s'associer à cette restauration.  Dans les communes voisines concernées par des travaux sur les églises, les maires ont ouvert ce type de souscription avec succès… Cherchez l'erreur !

dimanche 26 novembre 2017

La fusée de Philippe LEROY sur le pas de tir...

 Il est difficile de passer à côté sans s'en apercevoir, tant les échafaudages sont impressionnants.

La fusée "MARIANNE"(*) de Philippe LEROY est actuellement en cours d'assemblage sur le pas de tir de "KOUROU - SAINT-PIERRE".

Son décollage, si tout se passe comme prévu, nous est annoncé pour le mois de février 2018.

(*) Ne dites surtout pas à Philippe LEROY que c'est une affaire de religion, rien ne l'énerve plus! Non, Non et Non. C'est le respect de l'histoire et de la tradition, un point c'est tout. Circulez, y-a rien à voir!

Ironie du calendrier municipal, ce sera l'époque de l'année où le conseil se penchera sur le budget.

Mais que chacun se rassure, les sommes nécessaires à cette mise en orbite, 35.000€ d'études déjà payées et 290.000€ ttc de travaux prévus (et plus si affinités ou surprises)  ont été et seront les premières dépenses à être ponctionnées sur l'augmentation historique des impôts locaux des Franquevillaises et des Franquevillais votée par la majorité municipale du même Philippe LEROY en 2016.

vendredi 24 novembre 2017

Saint-Pierre (4/8): des solutions techniques complexes exigées par le maire

Question sur le blog : «Les chiffres que vous citez pour ces travaux sont énormes, comment est-ce possible ? »

Il convient de préciser que la commande du maire est très exigeante. Contrairement à ce qu'il met en avant dans le bulletin communal ou dans les interviews qu'il a donné à la presse régionale, il ne s'agit pas seulement pour lui de mettre en sécurité un clocher dont la structure s'est fragilisée au fil des ans. Non, ce qu'il veut, c'est remettre le clocher à l'état neuf visuellement et fonctionnellement.

Philippe Leroy veut non seulement renforcer la structure du beffroi mais encore et surtout il s'est mis en tête de réinstaller les trois cloches (qui pèsent 1,4 tonnes) en haut de l'édifice et de les faire battre comme au siècle dernier. Pour lui la fidélité au patrimoine et à la tradition n'a pas de prix et doit aller jusque-là ! 

Du coup, les solutions techniques à mettre en oeuvre deviennent extrêmement complexes. Il faudra positionner les cloches dans un chevalement de bois, lui-même installé dans le clocher, la structure étant elle-même renforcée par un chaînage circulaire dans la maçonnerie… 

On comprend mieux qu'on n'est plus dans le même coût que pour des réparations classiques et que la restauration du clocher nécessitera d'abord une véritable déconstruction pour mise en place de tous ces éléments. 

En espérant que les calculs et les affirmations des experts se révéleront exactes et qu'une fois remises en place, le ballant des lourdes cloches et leurs vibrations seront assez atténuées pour ne pas fragiliser une nouvelle fois l'ensemble de la structure…

Certes, les sociétés qui ont été retenues pour ces travaux : GALLIS, l'entreprise LANFRY, ont une renommée solide sur le créneau, mais les garanties de construction sont décennales et aucune garantie n'existe sur la solidité des fondations même du clocher, rajouté à la chapelle en 1860…

Alors après avoir payé, beaucoup payé, il ne faudra pas oublier de prier, beaucoup prier, pour que l'on ne soit pas obligé de reprendre d'autres travaux dans 20 ans…
(à suivre) 

dimanche 19 novembre 2017

La quête à Notre-Dame pour le clocher de Saint-Pierre...


C'est hélas une initiative qui n'a pas été retenue. Le maire n'a pas estimé opportun de lancer une souscription pour contribuer aux coûts des travaux de reconstruction du clocher auprès des paroissiens qui utilisent la chapelle de Saint-Pierre pour les offices durant l'été.

Dans les communes voisines qui ont dû engager des travaux pour leurs lieux de culte (Le Mesnil-Esnard, Saint-Aubin-Epinay...), les maires ont à chaque fois pris cette décision. A Franqueville-Saint-Pierre, maintenant on a les moyens!

vendredi 17 novembre 2017

Saint-Pierre (2/8) : Pas d'intérêt patrimonial notable, pas de classement pour la chapelle..

La chapelle Saint-Pierre ne présente pas en elle-même un intérêt architectural ou historique particulier. Elle n'est pas classée à l'Inventaire des Monuments Historiques (IMH), ni même à l'inventaire complémentaire. De ce fait, les travaux d'entretien ou de reconstruction ne sont pas éligibles à certaines subventions liées à la préservation du Patrimoine.

Par contre, à l'intérieur de l'édifice on trouve deux éléments remarquables : une vierge du XIIe siècle ainsi qu'un rétable, qui, lui, est inscrit à l'inventaire complémentaire. Il a bénéficié d'une restauration par les services régionaux du Patrimoine il y a une dizaine d'années.

Malheureusement, la chapelle toujours utilisée par le culte 3 mois sur 12, reste fermée au public hors des offices.  Les possibilités pour le visiteur d'admirer ces objets sont donc exceptionnelles, essentiellement à l'occasion des Journées du Patrimoine.

D'où la proposition que nous avons fait à plusieurs reprises en conseil municipal mais qui a été repoussée par le Maire sans même avoir été étudiée, de changer la destination de l'édifice pour en faire un lieu communal de manifestations artistiques ou de concerts (l'école de musique est en face) comme l'initiative en a été prise dans des situations similaires par d'autres Communes de l'agglomération (chapelle du Carmel à Bois-Guillaume).

Plus simplement, si l'on veut permettre que des œuvres d'art comme ce retable puisse être facilement admiré par le public, rien n'empêcherait de les déplacer dans l'église Notre-Dame, régulièrement ouverte et non excentrée dans le village, de manière à pouvoir en assurer une surveillance régulière.

A quoi cela sert-il de posséder une pièce unique que personne ne peut apprécier?
(à suivre)

jeudi 16 novembre 2017

Flagrant délit de faux témoignage au Salon du Polar

Le salon du Polar de FRANQUEVILLE-SAINT-PIERRE est une manifestation qui a trouvé son public et confirme chaque année son succès régional et c'est très bien pour la Commune... Le succès est tel que Philippe LEROY s'en attribue aujourd'hui la paternité!
  
En fait, l'initiative de la manifestation en revient à Fabienne DENTIN, maire-adjointe à la culture dans la précédente municipalité, qui avait orienté dès 2011 sur le roman policier régional le salon du livre de Franqueville. Comme le montre par exemple  la Une du "franquevill'échosde novembre/décembre 2013(*), on en était alors déjà à la troisième édition de "SANG POUR SANG POLAR" !
On se rappelle que lors de son retour aux affaires en mars 2014, Philippe LEROY s'était mis en tête de supprimer toutes ces animations de l'équipe précédente qui ne représentaient pour lui que des dépenses inutiles : patinoire de Noël, "Franquevillo'folies", tremplin "Jeunes Talents", salon du Goût et bien sûr "Sang pour sang Polar".

Cette dernière manifestation n'avait alors survécu à l'obsession du maire que grâce à la détermination de Laurence AMOUROUX, nouvelle adjointe à la culture qui s'était courageusement opposée à cette suppression et, crime de lèse-majesté qui ne lui sera pas pardonné, à la volonté du Tout-puissant! Mais l'adjointe avait trouvé des soutiens au sein de son équipe et la suite lui a donné raison.

Samedi 11 novembre 2017 au matin donc, Philippe LEROY était l'invité de FRANCE BLEU Normandie pour faire la promo de "son" salon du Polar. Durant 20 minutes, en utilisant le Nous de majesté, il s'est attribué la paternité de la manifestation... On écoutera avec intérêt en replay tant qu'il sera disponible sur le site de la station régionale, la véritable déclaration d'amour de notre premier édile à la littérature policière, il ne fait décidément jamais dans la demi-mesure.

(*) du temps où le bulletin municipal était diffusé 6 fois par an, et non plus 3 fois par an comme aujourd'hui...

mardi 14 novembre 2017

Saint-Pierre (1/8) : L'histoire de la chapelle du chateau

L'édifice est en fait la chapelle du château de Saint-Pierre que Nicolas POERRIER, fils du seigneur d'Anfreville et qui avait pris le titre de comte de Franqueville fit bâtir entre 1625 et 1650, sur les plans de l'architecte François MANSART à l'emplacement de l'ancien manoir féodal, rasé comme beaucoup de maisons nobles de la région durant les guerres de religion. Comme c'était fréquent à cette époque, le clocher n'était pas construit devant l'édifice mais au-dessus de la nef, solidaire de la charpente.

A cette époque, les villages de Notre-Dame et de Saint-Pierre étaient deux paroisses distinctes, chacune avec leur curé. Suite à la Révolution puis à la réorganisation administrative de 1800, l'église Saint-Pierre perdra son titre de paroisse et son curé. Il faudra attendre un décret impérial signé le 12 octobre 1812 par Napoléon à Moscou pour autoriser l'érection de l'église Saint-Pierre en chapelle et son rattachement à Notre-Dame.

Durant le XIXe siècle les "querelles de clochers" entre Notre-Dame et Saint-Pierre justifièrent tout à fait leur dénomination : A Saint-Pierre, il est alors décidé de détruire le clocher situé au-dessus de la nef pour le remplacer par un nouveau clocher érigé au pignon de la chapelle en 1860, pour faire comme l'église paroissiale voisine. 

La "course à l'échalote" entre les Communes sœurs va aussi concerner les cloches : on les veut plus nombreuses et plus grosses qu'à Notre-Dame. Résultat, on va hisser les 1,4 tonnes de Denis-Sophie et de Thomas-Marie en haut du clocher pour qu'elles carillonnent plus fort que celles du village voisin, siège de la paroisse. Ballant, vibrations, appliqués sur une construction de briques sans véritables fondations et non solidaire de l'édifice principal ont rapidement fragilisé l'ensemble, comment aurait-il pu en être autrement? 

Des travaux de consolidation sur le clocher seront nécessaires en 1892, puis en 1928. Le château de Saint-Pierre pour sa part, sera détruit en 1961. 

Au cours du mandat précédent, les cloches ont été descendues du clocher qui a du être étayé. Un filet a été disposé sous le porche pour éviter les chutes de matériau... Des fissures sont visibles sur la structure qui dans le même temps s'écarte doucement de la nef. 
(à suivre)

vendredi 10 novembre 2017

Pour sa si chère (mais très très chère) deuxième église, Philippe LEROY récuse toute idée de projet personnel

"...Nous avons maintenant la particularité d'avoir 2 églises. C'est notre histoire et notre culture..."  
"...C'est un point de repère pour nos valeurs et l'histoire, ça se respecte!...

Satisfecit de Philippe LEROY dans l'édition du 1er novembre 2017 de PARIS-NORMANDIE.  Et c'est vrai qu'il est difficile de ne pas remarquer, en sortant de la zone commerciale du Super U ou au bout de l'axe principal de la Commune, que des travaux d'importance ont été entrepris sur le clocher de Saint-Pierre: Les échafaudages sont impressionnants.

Du coup, plusieurs franquevillais m'ont interpellé sur le sujet ou ont fait des remarques sur le blog. A l'évidence tout n'est pas clair dans ce projet du maire, et la communication municipale dans le bulletin communal ou à travers la presse est sinon mensongère, du moins partielle -voire partiale- et ambiguë. 

Dans les semaines à venir, je vais donc reprendre point par point les éléments historiques, techniques, cultuels et réglementaires, financiers soulevés dans ce dossier qui visiblement fait réagir nombres de franquevillais... Je citerai à chaque fois mes sources. Et s'il advenait que j'affirme quelque chose d'inexact, je suis sûr que Monsieur le maire réagirait immédiatement et je rendrais publique l'échange.  
  
       
P.S. On relèvera l'erreur grossière dans le titre de l'article: Ce sont la nef et le chœur de la chapelle qui date du XVIème siècle, le clocher lui n'a été rajouté qu'en 1860... Curieusement Philippe LEROY vieillit souvent son cher clocher quand il en parle et qu'il veut justifier son intérêt historique... Ah! PHILOU ! Tu fais un sacré FILOU !