vendredi 15 septembre 2017

Journée du patrimoine 2017 : entre nostalgie et tradition

Demain et dimanche auront lieu les journées du patrimoine 2017. À FRANQUEVILLE, il faut profiter de l'ouverture au public de l'église Saint-Pierre pour l'occasion. Elle abrite un intéressant retable du XVIe siècle et c'est Philippe Leroy, le maire qui en assurera en personne la présentation.

Je recommande vivement cette visite pour l'intérêt du retable et aussi pour la qualité de la présentation qu'en fait habituellement Philippe Leroy, très attaché à cette oeuvre. Je l'ai entendu à plusieurs reprises, c'est un domaine dans lequel il se montre passionnant et passionné.

Il ne manque jamais de rappeler que cette oeuvre avait été commandée en 1584 pendant les guerres de religion, par Thomas Cossard Seigneur de Saint-Pierre, protestant repenti, pour donner des gages à l’archevêque de ROUEN en démentant les thèses de la religion réformée qu'il avait autrefois embrassé…

Plus proche de nous, il rappellera peut-être aussi qu'en octobre 1975 l'église Saint-Pierre incarna une autre forme de résistance. L'abbé Levillain et ses supporters, partisans de la messe en latin s'y étaient retranchés. Malgré la destitution du prêtre par l'archevêque de ROUEN, ce curé refusa pendant plusieurs semaines de quitter les lieux. Tradition à tout prix déjà, tradition toujours! La nostalgie? Ah, la nostalgie! Elle n'est plus ce qu'elle était!

En sortant de l'édifice, prenez le temps d'en faire le tour. Faites-vous donc votre idée sur l'état de la nef et du clocher. Vous constaterez que l'état de ce dernier correspond bien au délabrement que nous avons écrit. De là à imposer toute la population franquevillaise de dépenser plus de 250.000 euros pour sa reconstruction en plus des 35.000 euros déjà payés en études diverses préalables, ça fait cher du caprice personnel... 

Mais si le maire acceptait d'organiser une consultation citoyenne auprès des Franquevillais pour valider sa priorité et qu'il obtienne la majorité sur son projet, alors nous nous inclinerions devant une décision collective. En toute démocratie.

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