samedi 26 mai 2018

Bilan de 4 années de mandat...

de l'opposition au sein du Conseil municipal.


Nous atteignons les deux tiers du mandat communal, l'occasion de faire un bilan autour de points qui ont fait l'actualité des quatre premières années de notre mandature, ...ou qui au contraire ont été oubliés.

Notre implication dans la vie municipale : Depuis 4 ans, nous avons voté 89% des délibérations soumises par le Maire au vote du Conseil municipal. C'est la première chose à rappeler à ceux qui nous reprocheraient d'être "toujours contre": Pour les décisions utiles à la vie quotidienne des Franquevillaises et des Franquevillais, les élus de l'opposition sont présents et assument leurs responsabilités

Notre participation aux commissions municipales : Nous sommes toujours présents et participons à la réflexion sur les projets de la majorité en place - bien-sûr dans la mesure où l'avis de la commission compétente (urbanisme et travaux, animation, sport…) est sollicité. Et quand des projets nous apparaissent opportuns, nous les approuvons et nous les soutenons (création d'une résidence seniors, projet de la maison des associations par exemple).

La maison des associations : C'est un bon exemple de consensus au sein du Conseil Municipal pour un équipement utile aux Franquevillais. La commune a besoin de locaux pour les activités de ses associations. La médiathèque qu'avait annoncée l'équipe précédente n'a pas été réalisée. Le maire a proposé de construire une maison des associations à la place de l'ancienne mairie de Notre-Dame. Nous avons approuvé ce projet.


L'église Saint-Pierre : C'est l'exemple inverse de l'année 2017. Le maire s'est mis en tête de restaurer le clocher, la charpente et la toiture de l'édifice, pour une église qui n'est plus que rarement accessible et qui présente par ailleurs des altérations de structure préoccupantes comme des fissures traversantes des murs... Montant de cette toquade, pour l'instant: 250.000€ après 35.000€ d'études préalables... La défense du patrimoine a bon dos et notre drôle de paroissien se paie un lieu de culte d'été, au prix fort, sur le dos du contribuable.
Il faut savoir raison garder. Les bons sentiments ont aussi un coût! Une telle décision n'aurait pas dû être prise sans consulter les Franquevillais.

Le budget de la commune: Il fait l'objet d'une discussion chaque début d'année. A cette occasion, nous vérifions toutes les dépenses de la commune. Nous demandons les explications lors des conseils municipaux. Nos interventions, nos questions, sont consultables dans les PV du conseil ou sur ce blog. La menace d'une faillite de la commune régulièrement annoncée par le maire depuis quatre ans ne s'est jamais produite, au contraire le solde budgétaire des 4 derniers exercices était à chaque fois positif.

L'augmentation des impôts locaux de 2017: Notre position se voulait raisonnable : la baisse des dotation de l'État rendant légitime une sécurisation des ressources de la commune, nous étions favorables à une augmentation des impôts locaux de l'ordre de 200.000€. Le maire est resté sourd à toute discussion pour camper sur les 750.000€ annuels(1) qu'il a obtenu sans difficulté de ses co-listiers dociles. 

L'utopie de la ZAC du Val aux Daims : Dès son retour aux affaires, le maire a réactivé son rêve de bâtir un nouveau quartier dans la commune. Mais depuis 15 ans, les choses ont bien changé. Ce qui a été possible à Galilée(2) ne le sera plus au Val aux Daims. Le maire fait semblant d'y croire encore. Plus longtemps il persistera dans ses illusions, plus les conséquences seront dommageables pour la Commune.

Le rejet de la métropole, la défiance de la Tutelle : La création de la Métropole ROUEN NORMANDIE, il y a maintenant plus de 3 ans, a été vécue par le Maire comme une entrave à ses prérogatives de premier élu. La perte de certaines compétences l'a douloureusement marqué. Il a tenté un temps de prendre la tête d'une fronde des élus de droite contre la nouvelle collectivité. Par son opposition systématique et excessive au Président de la métropole, il a été lâché progressivement par les autres maires au point de se trouver isolé. La conséquence, c'est une marginalisation de FRANQUEVILLE SAINT-PIERRE au sein de la Métropole qui a trouvé une apogée ridicule en novembre 2017 avec la notification par la Préfète de l'état de CARENCE de la Commune, la seule commune de la Métropole, la seule de Seine-Maritime.

Le culte du secret tout particulièrement en matière foncière:  Chez notre maire, c'est une obsession maladive. OMERTA sur tout ce qui touche à la libération potentielle des terrains. Les éléments de langage se résument à "On n'a plus aucun terrain disponible en zone constructible à Franqueville"(5). Il cache toutes les informations qui lui parviennent même à ses adjoints et ne les distille que contraint et forcé au compte-goutte et au dernier moment, lorsque le Conseil doit voter sur une mutation. Nous reviendrons largement au cours de l'année 2018, sur le sujet à partir de faits précis.

La multiplication de procédures judiciaires aux frais de la Commune qui n'aboutissent à rien. C'est un autre indice de la déconnexion du maire d'avec la réalité d'aujourd'hui. 
Il a attaqué son prédécesseur, pour quels résultats? Aucun, sinon des frais d'avocats à régler par la Commune.
Il récidivera début 2016 en attaquant la Préfète qui a osé annuler la prorogation de sa ZAD. Il sera débouté au Tribunal Administratif. Persuadé de son bon droit, il fait appel de la décision devant le Conseil d'État... pour rapidement se désister sans autre explication. Et cela -toujours sans aucun résultat- nous a encore coûté fort cher! (3)

La suspicion vis-à-vis des associations : Dès le début du mandat, elles ont été pointées du doigt comme responsables de dérives et des difficultés financières de la Commune. Les responsables bénévoles devenus suspects ont été convoqués et sommés de s'expliquer. Pas tous cependant, certaines associations comme l'AFAM (4), bénéficient toujours de largesses étonnantes.
Une des conséquences de cette attitude, c'est une animation locale qui s'étiole mois après mois. Si certaines manifestations ont survécu comme le Salon du Polar ou le Festival Passerelle, nombre de Franquevillais déplorent des animations qui s'appauvrissent et se dessèchent au fil des ans. La patinoire réputée coûteuse a été supprimée et les Franquevillo'folies ont été stoppées. Mais même des manifestations peu coûteuses ont été annulées : feux de la Saint-Jean (4), retransmissions sportives conviviales. Avec ces suppressions, c'est la convivialité et le vivre ensemble qui se dissout. Et pour la 2ème année consécutive, malgré des rentrées financières conséquentes, FRANQUEVILLE a encore été privée d'illuminations de Noël.

Et la piscine ? Quand on interroge les Franquevillais, c'est la priorité qu'ils mettent en tête comme principal besoin pour bien vivre sur le plateau Est. C'était un engagement de campagne de Philippe Leroy, mais 4 ans plus tard on constate que la projet est plus enlisé que jamais.  
Il ne sert à rien de regretter ce qui n'a pas été fait quand cela aurait dû l'être. Aujourd'hui, la réalité c'est qu'aucune commune ne peut seule - et même à quelques unes - supporter un tel investissement. 
Depuis 2014, nous avons demandé au Président de la métropole de reprendre la compétence piscine. C'est à notre avis la seule façon de répondre à ce besoin. Et tant mieux si les opposants d'avant-hier, les hésitants d'hier, commencent à revoir leur position. Plus nous attendrons, plus ce sera difficile et de toutes façon, cela aura un prix.

Et la sécurité ? C'était aussi une promesse du candidat Philippe Leroy qui annonçait par exemple l'installation de caméras de vidéosurveillance. Aujourd'hui rien n'est engagé et c'est silence radio. Notre police municipale est distraite de ses missions et utilisée hors de ses compétences plus souvent qu'à son tour pour faire le facteur de la mairie. 
Plus récemment, des Franquevillais (quartier Galilée, Général Leclerc) volontaires pour s'organiser en "Voisins vigilants", selon un protocole validé par les pouvoirs publics et associant gendarmerie et élus locaux, ont demandé à être soutenus par la Commune dans leur démarche de protection citoyenne de voisinage. Philippe Leroy contacté et relancé depuis plusieurs mois, tergiverse et évite de se positionner. L'avis du Conseil Municipal n'a pas toujours pas été sollicité. 

(1) On rappelle que Philippe Leroy avait diminué de façon incompréhensible la pression fiscale communale de -125.000€ à son arrivée en 2013, pas très cohérent tout cela!
(2) Depuis la création de Galilée il y a 15 ans, les règlements d'urbanisme ont drastiquement évolué: Loi ALUR,  Loi sur l'Eau, Grenelle 2, contraintes de densité de consommation d'espaces naturels... 
(3) Pour cette procédure le Maire est allé chercher un avocat à RENNES! On se demande encore pourquoi. Cette foucade de notre premier édile a été facturée plus de 10.000€ à la Commune, pour rien. 
(4) L'AFAM perçoit une subvention annuelle de 50.000€ pour une école de musique qui compte 91 enfants de FRANQUEVILLE qui y apprennent la musique...
L'animation du feu de la Saint-Jean, à titre d'exemple, "coûtait" 5.000€ pour réunir plusieurs centaines de Franquevillais de toutes générations.
(5) C'est inexact comme le démontrent les 3 parcelles qui sont apparues au 2ème trimestre 2017.  

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