mardi 18 septembre 2018

Convoqué à la brigade de gendarmerie de BOOS...

Cela fait toujours quelque chose, même pour les honnêtes gens. Quand le 23 juillet 2018 la sonnette a retenti et que j'ai ouvert ma porte, j’étais face à trois gendarmes. On pense immédiatement à l'annonce d'un accident.

Mais non, ce n'était pas cela. L'un des militaires était chargé de me remettre une convocation à la gendarmerie de BOOS, dans les prochains jours, à une heure qui me conviendra... Puis-je connaître le motif? Passez à la gendarmerie, on vous expliquera... "Pour une affaire vous concernant" dit la convocation... Le militaire ne m'en dira pas plus. On a beau ne rien voir à se reprocher, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Un délit routier? Un proche ou un tiers en cause? On imagine tout et n'importe quoi. Dès le lendemain 24 juillet 2018, je me présentai un peu inquiet à la brigade de BOOS. 

l'OPJ qui m'avait convoqué me demanda si j'acceptais de répondre à quelques questions. Je réitérai mon interrogation sur le motif de la convocation. L'OPJ me répondit en me posant... sa première question: "Etes-vous le rédacteur du blog sur FRANQUEVILLE...?" J'avais tout imaginé, sauf cela. 

J'ai alors découvert qu'une plainte avait été déposée contre moi par la responsable de la police municipale de FRANQUEVILLE SAINT-PIERRE trois mois plus tôt. J'apprenais que le Procureur de la République avait relancé récemment la brigade de BOOS pour recueillir officiellement mes déclarations avant qu'il statue sur la suite éventuelle à donner à cette plainte qui concernerait le contenu d'un des articles du blogJ'ai pu constater que l'enquêteur avait examiné avec attention le contenu de mon blog et qu'il connaissait tous les détails du feuilleton "ALAYA - NEPAL". J'ai observé que le dossier sur son bureau avait une certaine épaisseur et j'ai compris qu'il avait déjà entendu plusieurs personnes. 

Au cours de l'audition, j'ai répondu avec précision aux questions que l'OPJ avait préparées et j'ai signé ma déclaration. A l'issue de l'entretien, j'étais plutôt rassuré.

J'ai demandé à l'OPJ si je pouvais enfin être informé du contenu de la plainte qui avait été déposée contre moi et quelle suite lui serait donnée. Et sa réponse ne manqua pas de me surprendre:

Si le Procureur de la République donne suite à la demande de la plaignante, une action judiciaire sera engagée, des griefs me seront notifiés et je pourrai alors me défendre en toute connaissance de cause... Là au moins ce sera clair.
Mais si le Procureur classe la plainte sans suite, il n'est pas prévu de retour d'information, puisque par définition aucun grief n'étant retenu... La plainte n'existe plus, mieux elle n'aura jamais existé! Circulez! Il n'y a plus rien à voir! IL NE SE SERA MÊME RIEN PASSÉ !

J'ai fait part à l'OPJ de mon étonnement... Il m'a rappelé que son rôle se limitait à rassembler les informations et que c'est au seul magistrat qu'il reviendra de décider s'il retient  contre moi une infraction qualifiée ou s'il classe la plainte. J'ai quitté l'OPJ en lui donnant acte de sa courtoisie et de la totale neutralité dont il a fait preuve au cours de mon audition.

Pour ce qui me concerne, à la surprise et à l'inquiétude qui ont accompagné ma convocation dans les locaux de la Gendarmerie, ont succédé l'amertume et la colère qui s'ont entretenues par l'impossibilité de connaitre -dès qu'elle aura été prise- la décision du Procureur de la République, sinon en attendant un délai raisonnable pour considérer que la plainte aura été classée (car je n'envisage que cette hypothèse).

C'est la raison pour laquelle je patiente encore et ne détaille pas aujourd'hui les questions qui ont été abordées au cours de l'audition. Mais je veux rassurer mes lecteurs : Sans nouvelles du Ministère public passé le délai de 2 mois classique et raisonnable en matière judiciaire, je me sentirai libre (encore) de commenter cette péripétie à partir des éléments en ma possession, et chacun se fera son opinion.
Rendez-vous à partir du 24 septembre!

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