mercredi 20 décembre 2017

Que devient la piscine du plateau Est ?

Sur le terrain, rien n'a bougé depuis quatre ans. En refusant de s'engager avec les six communes du plateau Est partantes pour le projet, BONSECOURS porte la responsabilité du blocage aux yeux des 6 maires qui se sont déclarés prêts à partager la construction d'un complexe aquatique intercommunal.

Fait nouveau en 2017, la métropole de Rouen-Normandie a annoncé qu'elle accepterait de contribuer au financement de l'équipement à hauteur de 2 millions d'euros, mais elle refuse de s'engager dans la prise en charges pérenne de son fonctionnement, et c'est de loin ce qui coûte le plus cher sur la durée. 
Les maires favorables à la piscine intercommunale ont pris l'attache en septembre 2017 d'un cabinet d'avocats lyonnais pour baliser les aspects juridiques des conventions entre les communes et les collectivités. 
Avec la bienveillante recommandation de Frédéric Sanchez Président de la Métropole, nos maires ont contacté Luc Von Lennep Maire d'AMFREVILLE LA-MIVOIE, afin que sa commune rejoigne le groupe des maires "pères fondateurs", et qui sait donner une dernière chance à Laurent Grelaud Maire de BONSECOURS d'être sur la photo de famille de ceux qui auront réussi à bâtir le centre aquatique du plateau Est.


Il s'agit là d'un scénario idyllique sinon angélique, car il suppose pour réussir de bénéficier d'un "alignement des planètes" chez nos premiers édiles municipaux que nous n'avons encore jamais observé dans ce dossier aux multiples rebondissements, depuis 10 ans que le bassin tournesol de BONSECOURS a dû être fermé. C'est sur ce dossier que Jean-Guy Lecouteulx Maire de BELBEUF avait lâché lors de ses vœux que nous avions « ...les élus les plus bêtes de France réunis sur le plateau Est"

Car pour un maire, l'enjeu est de taille et la position qu'il prendra peut s'avérer risquée devant ses électeurs: Avoir une piscine à coté de chez soi, c'est la première demande de ses concitoyens, mais dans le même temps le surcoût annuel de 70 euros par propriétaire contribuable fait grincer des dents. Quand on est maire et qu'on rencontre ses concitoyens tous les jours, a fortiori quand on espère se faire réélire dans deux ans, cette décision peut être difficile à assumer.

Au sein du conseil municipal de FRANQUEVILLE SAINT-PIERRE, Nous minorité municipale, avons voté avec la majorité toutes les délibérations visant à faire aboutir le projet intercommunal de centre aquatique. Notre détermination à voir notre commune bénéficier à terme de cet équipement indispensable aux enfants et contribuant au bien-être de toute les familles est donc totale.

Pour autant, depuis la mise en place de la Métropole, chaque fois que le sujet a été abordé, nous avons dit notre préférence pour un transfert de la compétence piscine de toutes les communes de l'agglomération à la nouvelle instance métropolitaine comme cela se pratique de plus en plus dans les 11 métropoles créées depuis le 1er janvier 2015 (Grenoble, Montpellier, Brest...). J'ai interrogé sur ce point le président Frédéric Sanchez à deux reprises en 2015 et 2016, il s'est toujours opposé à cette évolution. Mais si la solution ne peut plus venir des communes, nous (car je ne suis pas le seul élu dans la Métropole favorable à ce transfert de compétence) reviendrons à la charge.

La raison de cette position ? Elle relève du bon sens: 
Le coût d'une piscine est tellement élevé qu'il n'est plus supportable par une commune isolée, fût-elle importante (cf plateau-Nord)
> Les montages intercommunaux se heurtent aux tentations individualistes et aux problèmes d'ego de certains maires qui ont déjà perdu la maîtrise de l'urbanisme il y a trois ans, un choc, et aux pressions directes de leurs électeurs... 
> La Métropole Rouen-Normandie exerce déjà la compétence piscine sur l'ancienne communauté d'agglomération d'ELBEUF (historique), une reprise  intégrale remettrait l'ensemble des communes sur un plan d'égalité. 
> Les besoins de la population vis-à-vis de l'apprentissage de la natation seraient harmonisés à l'échelle de l'agglomération : Quand la métropole Rouen-Normandie aura en charge toutes les piscines, Elle harmonisera leur fonctionnement, elle réhabilitera celles qui le nécessitent (Aujourd'hui, même certaines communes riches du plateau Nord ne peuvent faire face) et elle créera les équipements nécessaires là où ils n'existent pas ou plus.

Prochaine échéance : fin janvier 2018, on connaîtra la décision des Amfrevillais. 

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